Bulletin 2, mail Eduardo Berti
J’ai lu Sternberg pour la première fois il y a sept ou huit ans, pendant le temps
que j’habitais à Paris. Je suis né en Argentine et j’ai grandi là-bas en lisant
Borges, Bioy Casares, Cortazar, Quiroga, Wilcock, Silvina Ocampo et toute la
tradition du “fantastique du Rio de la Plata”, qui est plus “cérebrale” (pour
ainsi dire) mais pas moins “inventive” que l’autre tradition (moins urbaine) du
“réalisme magique” latinoamericaine (Carpentier, Garcia Marquez, etc). J’ai
donc senti une grande familiarité avec les fictions de Sternberg, au même temps
que j’ai beaucoup aimé la brieveté de ses textes, car je suis un passioné de la
microfiction et les micronouvelles (autre grande traditions en langue
espagnole: voir Juan José Arreola, Augusto Monterroso et Virgilio Pinera, par
exemple). |
Récits courts en prenant son temps (extrait) J’ai recensé durant plusieurs années les chefs-d’oeuvre du conte bref, une anthologie qui comprenait au final une présélection de 700 récits pour près de 100 auteurs , un projet encouragé par Jacques Sternberg mais qui devait échouer pour des raisons de traitement de droits d’auteur. L’auteur de La Géométrie dans l’impossible avait produit la plus grande quantité de récits, sur une longue période, tout en donnant ses lettres de noblesse à ce media aussi important que le sont la nouvelle ou le poème littérature moderne. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’actualité redonne de l’éclairage sur une traduction en langue espagnole due à l’écrivain Eduardo Berti ou sur une récente lecture de récits par une compagnie de Trouville. Et l’un de ses héritiers dans le domaine en question est l’écrivain Eric Dejaeger, très inspiré par l’usage du récit court.
(Texte complet dans Analyses/commentaires) |